Au coeur des plaines

-Oui, j'ai déjà envisager cette possibilité... Mais ce serait bien trop facile pour mes parents de me retrouver.D'ailleurs, je ne fais confiance à personne et le seul homme qui voudrait vivre avec moi, voudrait seulement partager son lit avec moi. Non, je préfère vivre seule... Mon impulsivité et ma colère pourraient me faire tuer même celui que j'aime...
Mais malgré moi, je ne pourrais m'en prendre à lui.
-Pourquoi êtes-vous autant attentif à moi? Je vous ai dit que j'étais une assasine, vous auriez dû vous partir pour sauver votre peau.

- Je serais parti depuis longtemps si j'aurais eu des craintes envers vous, ce qui n'est pas le cas.

Un silence règna durant un court instant.

- Dois-je en déduire que vous souhaitez que je partes?

-Non, ça va si vous restez. J'ai simplement l'impression de vous ennuyer. En fait, je suis contente de vous avoir rencontrer, vous m'avez fait sourire pour la première fois depuis si longtemps... Vous êtes très gentils. Je vous remercie.

- Je suis également ravi d'avoir fait votre connaissance.

Je me tus pour pouvoir réfléchir.

- Vous savez, il vous serait possible d'habiter la ville sans que vos parents vous retrouvent. Vous n'auriez qu'à changer de nom, et recommencer une nouvelle vie, non?

-En réalité, l'idée d'enménager en ville me déplaie. Je n'aime pas la grande population. Je serais du genre à rester enfermée.
J'émis un long soupir...
-Je ne sais plus ce que je veux... Je n'aurais pas dû m'enfuire...

- Et auriez-vous été plus heureuse avec vos parents?

Je lui souriai avant d'ajouter:

- De plus, sans cette fugue, nous ne nous serions jamais rencontré.

-J'avoue que vous avez raison!
Mais quel était ce sourire? Son charme m'embellissait de plus en plus.
Je me relevai et essuyai mes larmes.
-Je suis vraiment reconnaissante envers vous.
Je lui souris aussi. Je ne savais plus quoi lui d'autre.

Je me redressai et lui demandai:

- Une balade à cheval, ça vous dirait? La nuit n'est pas à veille de faire place au jour.

J'hésitai un instant... Je ne savais pas si je devais faire confiance à Sevastian.
Après un court moment, j'accepta.
-Oui, je veux bien.
Il m'aida à chevaucher sa monture et monta devant moi.

[Censé être rendu à la cours du château, on a fait une petite erreur! ^^' ]

C'est au bout d'une quinzaine de minutes que nous arrivâmes enfin à destination.

- J'ai une surprise pour vous, dis-je en l'aidant à descendre.

J'ouvris les portes de la grange et me dirigea tout au bout. J'ouvris une porte d'un enclot puis m'adressai à Luna:

- J'ai cru constaté que vous n'aviez pas de monture alors je me suis dit que... Enfin, nous en avons plusieurs, alors j'ai pensé que vous aimeriez peut-être en avoir un?

Je ne savais quoi répondre. Pour quelle raison était-il si généreux?
-Oh oui! Merci beaucoup!
C'était tout ce que j'avais trouvé à répondre.
-Merci...C'est vraiment gentil à vous... Je... Ce sera beaucoup mieux que marcher et...
Je me sentais ridicule!
-Comment puis-je vous remercier?

- En disant merci?

Je tira sur les reines du cheval délicatement pour le faire approcher.

- Alors, vous comptez l'essayer ou non?

-Bien sur!
Je pris les reines de l'animal et monta sur son dos. J'étais enfin heureuse.Heureuse d'avoir rencontré cet homme...
-Merci. Je crois que j'irai à Kaënna. mais avant de partir, je tiens à vous dire que je ressens en vous un grand pouvoir. Pourrais-je savoir de quoi il sagit?

- Effectivement, je suis empathe ainsi que télépathe. Je ressens les émotions et les douleurs des gens, et je peux lire les pensés.

Je baissai les yeux quelques instants, puis relevai la tête pour ajouter:

- Je vous souhaite donc un bon trajet vers Kaënna, vous n'avez qu'à partir vers l'ouest, vous devriez atteindre le village après une trentaine de kilomètres.

[Suite à la cours du château, vais réparer mon erreur! =P]

-Merci encore Sevastian.
L'envie me vint de me pencher pour l'embrasser mais par respect, je m'en abstint. Éspérant qu'il n'avait pas entendu cette pensée je lui fis un signe de tête et partit pour le village des fées.

[Suite à Kaënna]