Dans un tombeau.

[post précédent dans les rues d'Astraem]

Rendu de nouveau au cimetière, la femme-louve n'était plus là. Peut-être était-elle partie à notre recherche? Qu'importe. Il faisait très froid, je cherchai donc du regard un endroit où nous pourrions nous habriter. Je vis enfin un tombeau fait de briques grises très épaisses, nous pourrions nous y réfugier et rester au chaud.

Avant d'entrer à l'intérieur, je pris soin de ramasser quelques branches pour allumer un feu rendu à l'intérieur. La porte du tombeau était juste assez ouverte pour que nous puissions y entrer. De toute manière, elle était trop lourde pour être déplacée. Il faisait sombre à l'intérieur, seule une fine lumière de la lune encore dans le ciel pénètrait la pièce. Tout au fond de celle-ci se trouvait une tombe, une seule. C'était habituellement les gens nobles et très riches qui avaient un tombeau de la sorte.

- Vous pourriez allumer un feu? demandai-je en déposant les branches.

Sur la tombe se trouvait des tissus de soie blanche que je pris pour les mettre sur le sol. (Je ne tenais pas à m'asseoir sur ce sol poisseux.) Je m'installai donc sur la soie couleur lune, attendant que l'homme, dont j'ignorais encore le nom d'ailleurs, allume le feu et vienne me rejoindre.

Une fois rendu au cimetière, elle m'amenna dans un tombeau pas très grand.Puis elle Me posa une question : Vous pourriez allumer un feu? me dit-elle d'un air curieuse.

-Si tu me mets au défi.

Je fixas les bout de bois et récita un petite formule toute simple : Bräriacça broûtas minilâs couraläs. Un petit filet de feu sorti de mes yeux ce qui fit prendre en feux les petites branche.

- Voilà qui est fait.

Le feu rechauffa la pièce qui, au fond, était plus grande que je le croyais. (Il faut dire que je voyais mal dans la noirceur.) L'homme vins s'asseoir à côté de moi. J'étais légèrement mal à l'aise et assez perplexe. Je jouai nerveusement avec le tissu sur lequel nous étions.

"N'oublie pas ce que je t'ai dit. Il n'attendra pas longtemps, celui-là. Si tu ne lui prouves pas que tu as ce qu'il veut, il ne voudra pas te garder. Il t'abandonnera et ira en trouver une autre."

Au fond, elle avait totalement raison. Après tout, il connaissait à peine l'autre femme et avait failli faire l'amour avec elle. Je tenais beaucoup à lui. Je ne voulais pas le perdre. Je devais lui donner ce qu'il attendait de moi. Après tout, ce n'était rien de si grave. Bon, j'étais légèrement effrayée, mais je n'avais pas le choix. En fait si je l'avais, et j'avais pris ma décision.

"N'aies pas l'air nerveuse, sinon il croira que ce n'est pas ce que tu veux et rien ne se passera. Montre-lui que c'est ce que tu veux. Montre-lui que tu le désires. Fait en sorte qu'il te désire, que lui même ne se reconnaisse plus. Dès que l'étincelle sera allumée, ne t'inquiètes pas, plus rien ne pourra l'arrêter. Son côté animal l'emportera. Il te désirera, et à jamais te voudra. Ainsi, il ne te laissera jamais tomber. C'est ce que tu veux, pas vrai? Comme tu veux lui offrir quelque chose qui t'es précieux. Offre-lui ce cadeau de la vie, Vicky. Embraise cette nuit qui tirera à sa fin dans quelques heures."

Bon, je devais le faire. Je n'avais plus peur maintenant. J'avais confiance. Je m'approchai légèrement de lui afin de déposer un baiser sur ses lèvres. Après m'être retirée, je me mordis la lèvre et lui jetai un regard le suppliant de m'embrasser à son tour. J'espèrais ne pas avoir fait une gaffe.

C'est moi qui rêve ou elle avait essayer de m'embrasser ? Je m'approcha d'elle a mon tour, je contourna sa bouche et alla jus'qua son oreille, et je lui dit quelque mot .

- Pourquoi fait tu cela ?

"Bon. Tu as gaffé."

Je fus horriblement surprise. J'avais gaffé, et je m'en mordais le bout des doigts. (Ce n'est pas qu'une façon de parler, je le faisais pour vrai.) M'étais-je fait des idées? Je croyais que... Enfin... Je me levai en essuyant l'un de mes yeux plein d'eau qui s'apprêtait à déborder. Je me tournai dos à lui, converte de honte.

- Je croyais que... balbutiai-je. Mais je me suis trompée, soufflai-je à peine.

Je pris une grande respiration, essuyai mes joues et me dirigeai lentement, très lentement vers la porte en tremblant.

-Tu n'a pas répondu a ma question... Je doit t'avouer que je t'aime bien mes...Tu es jeune...

"Bon, déçidemment, faudra que tu te fasses une idée et que tu l'oublies."

J'étais rendue à côté de l'immense porte à peine ouverte, d'une main je m'y appuyai. Pourquoi j'avais fait ça? Parce que...

- Parce que je suis amoureuse, murmurai-je en tournant à peine ma tête, de façon à ne pas croiser son regard.

Je sortis à l'extérieur, il commençait légèrement à pleuvoir. Je longeai le mur, tournai au coin et me laissai glisser sur le mur. Je me cognai le derrière de la tête plusieurs fois contre la paroi du mur. Je ne pouvais m'empêcher de pleurer.

"Apparemment, il doit être amoureux de l'autre femme de tout à l'heure. Réfléchis un peu, vous avez près de dix ans de différence, ce n'est pas résonnable. Tu t'es fait des idées, comment aurait-il pû être amoureux de toi?"

Je me saisis alors le crâne à deux mains, me cognant à nouveau la tête.

-Revien !

Je sortis a mon tours san la voir. Elle étai la elle se cognai la tête sur le mur du tombeau.

-Arrete moi sa ! Je croi pas que se soi une bonne idée... Tu es jeune et tout ...

Et j'avais quoi à répondre moi? Rien. J'essuyai mes yeux avec mes paumes, malgré le fait que l'on ne pouvait distinguer mes larmes de la pluie. Mes cheveux mouillés collaient à mon visage, comme mes vêtements à ma peau. Je tremblais de tout mon long, je grelottais à m'en décrocher les mâchoires.

- Avec de la chance je mourrai d'hypothermie, dis-je tout bas.

-Vien relève toi. Tu va prendre froid.

Je ne savais plus coi dire ... alors je ne dit rien .

Je me couchai, accroupie sur le sol mouillé en tenant mes genoux entre mes bras. Mais pourtant j'étais certaine que.. Lorsqu'il m'avait dit que... Je savais bien que j'étais jeune mais, je croyais que la différence d'âge ne changeait rien. Je n'avais et n'aurais plus jamais la force de le regarder en face. Je fermis les yeux et me mis à chanter la berceuse de maman tout bas, tout bas... Mère savait me consoler. Pourquoi n'étais-tu pas là, maman? Je continuai de sangloter, refusant de bouger, refusant d'entrer.

"Et, tu comptes te laisser mourir là?"

Comme elle se releva pas je pris les grands moyens.

-Bräyîn pôôlas lévïtäs.

Elle se mi a léviter de 2 metres dans les airs. Je la pointa du doigt et ensuite pointa du doigt le tombeau. Elle se dirigea alors vers le tombeau et entra, j'entras a mon tours. Je claqua des main se qui fit arreter le sort.

-Crësoör bämor limôrall.

L'autre sort que je fit ferma la porte pour pas que la petite se sauve.

-Bon mantenan écoute moi. Tu ne connais même pas mon nom et je ne connais pas le tien nonplus, je ne sais pas d'ou tu vien...

J'échappai un léger hoquet de surprise lorsqu'il me souleva dans les airs. Lorsqu'il me déposa enfin, je pus répondre à sa "question".

- Je me nommes Victoria Isabelle Krysis... de Sinerva.

"Bon, eh bien maintenant il sait ton nom au moins."

C'était un début, pas vrai? Au fond, peut-être pourrais-je réparer mon erreur...

-Je me nomme Glaos'oul. J'aime mieu pas devoiler mon nom de famille. Et ces a peine si je m'en souvien. Moi même je veux l'oublier.